#66 Résolution pour 2022: osez franchir le pas!
Ou pourquoi devenir société à mission ou se faire labelliser B Corp ou Positive Workplace par exemple est un projet collectif, positif et enthousiasmant ; et toutes les autres actus et analyses (15')
Mes chères lectrices, mes chers lecteurs,
L’année 2022 commence sous la pluie, des centaines de milliers de contaminés par jour et un débat pour les présidentielles au ras des pâquerettes… Ok, on rembobine !
Bienvenue dans cette nouvelle année ! Cette année contiendra son lot de surprises et d’incertitudes, mais on commence à s’y habituer et je vous souhaite de pouvoir les apprivoiser avec sérénité et enthousiasme.
Et surtout bienvenue à la vingtaine de nouveaux abonnés depuis la dernière missive. Vous êtes désormais plus de 500 abonnés à recevoir toutes les semaines les missives dans votre boîte email ! Merci, merci, merci !
En 2022, une seule bonne résolution pour vous : osez franchir le pas. Celui qui amènera vos organisations vers des trajectoires ambitieuses, prospères et rôles modèles. Les voies pour y parvenir sont multiples—et cela s’applique que vous soyez seul.e, une TPE, une PME, une ETI ou un grand groupe. Certains choisiront de devenir société à mission ; d’autres s’orienteront vers des labellisations, comme Positive Workplace ou B Corp.
Qu’importe le chemin emprunté, il sera bénéfique. Pourquoi ? Parce que le processus est plus puissant à court terme que le résultat.
Que vous soyez une entreprise déjà engagée ou que vous soyez plutôt en phase de tâtonnement, s’embarquer dans la voie de la société à mission ou d’une labellisation est un projet collectif, enthousiasmant et positif, bien qu’il demande du travail supplémentaire.
Collectif, car vous devez impliquer différentes parties prenantes : les collaborateurs évidemment, mais également les actionnaires, les clients, les partenaires, les fournisseurs etc. Je me souviens d’un sentiment qu’Adrien Salamon, co-fondateur de Panopli, avait partagé dans un événement à l’automne dernier : il expliquait que le projet de société à mission lui avait rapidement échappé tant l’émulation collective avait pris—et il s’en réjouissait.
L’intelligence collective—réelle et profonde (pas celle pour pouvoir dire que X% de collaborateurs ont été mobilisés dans un communiqué de presse)—est un puissant générateur d’idées et d’engagement. Pour cela, il faut bien adapter le discours à la réalité de chacune et de chacun, afin que ces projets puissent résonner avec leur quotidien, sous peine de paraître hors sol.
L’investissement d’autres parties prenantes sera également bénéfique. Je discutais avant les fêtes avec la responsable RSE d’une très belle PME et fidèle lectrice qui m’expliquait que leurs fournisseurs historiques avaient apprécié être associés au projet de société à mission. Evidemment ! Quand la sincérité et l’authenticité sont réelles, tout le monde est partant (même BlackRock, voir plus bas 👇).
Enthousiasmant et positif, car ce type de projet va stimuler la créativité et l’envie d’en être. Fondamentalement, ces trajectoires amènent à un “mieux”. Certains pourraient y perdre (souvent une perte de pouvoir), mais les détracteurs seront rares.
Positif en outre, parce que cela va mettre votre organisation dans une démarche d’amélioration continue. C’est une rampe de lancement : vous créez les conditions et les rouages pour que cette dynamique se poursuive.
Traiter tous les points qui émergent ne sera pas possible, parce qu’ils sont hors sujet ou ne peuvent être atteints à court terme. Il faudra toutefois les gérer, sans les ignorer ; ce sont autant de suggestions qui pourront être utiles dans d’autres circonstances.
Positif et enthousiasmant enfin, car ces projets ne sont plus des à côtés, comme on le pensait auparavant. Ils viennent s’imbriquer avec la stratégie de l’entreprise, son développement commercial, ses processus d’innovation, ses politiques de management et de RH. Ils infusent dans tous les pans de l’entreprise.
Alors, osez vous lancer et prenez le temps de bien le faire. Comme le dit un proverbe provençal, “beau chemin n’est jamais long”.
Au sommaire :
🥗 Décryptage des missions de Restoria et Ansamble
😎 Même les fonds encouragent à modifier ses statuts (avec quelques conditions)
📆 Beaucoup de changements au 1er janvier qui impactent toutes les entreprises
📣 Nouvelle rubrique pour le prochain semestre : “Et pendant ce temps-là à la PFUE”
😲 Les entreprises françaises tirent leur épingle du jeu sur la RSE
🎞 Recension de Don’t Look Up, film que vous êtes nombreux à avoir déjà regardé
🧠 Le jus de crâne de la semaine
🎧 Mon son de la semaine : Arlo Parks - Hope
Bonne lecture et bonne rentrée !
Du côté des entreprises
🥗 DECRYPTAGE DES MISSIONS DE RESTORIA ET ANSAMBLE.
L’enseigne de restauration collective Restoria est devenue société à mission le mois dernier. Un vent de mission soufflerait-il dans le milieu ? En tout cas, Ansamble, filiale d’Elior Group, en a fait de même. Ce n’est pas si fréquent d’avoir deux entreprises de taille assez proche sur des marchés comparables et avec des logiques convergentes devenir société à mission en même temps.
Je dis souvent qu’une mission doit refléter la singularité d’une entreprise et que même deux entreprises globalement assez similaires peuvent adopter des missions différentes.
Je vous propose donc un exercice de décryptage en forme de comparaison entre ces deux missions. Ce sera un peu plus long que d’habitude, mais je l’espère, instructif…
Les raisons d’être :
Agir de façon responsable et rendre acteur chacune de nos parties prenantes en proposant une restauration collective qui préserve la santé et l’environnement, qui participe à créer des écosystèmes vertueux dans les territoires avec l’homme toujours au cœur de nos préoccupations. (Ansamble)
Cuisiner chaque jour pour la santé et le plaisir de tous et choisir ensemble une alimentation qui préserve la Terre nourricière ! (Restoria)
Sur la forme, retenons quelques éléments. Les deux raisons d’être sont claires et compréhensibles. Seuls les termes “partie prenante” et “écosystèmes” sont un peu jargonneux. Toujours se dire que les lecteurs d’une raison d’être ne sont pas des abonnés de la HBR France.
Les deux ont opté pour des formulations qui combinent leur réalité du quotidien et des aspirations plus vastes. Chapeau toutefois à Restoria pour l’expression de “Terre nourricière”. C’est un peu métaphorique, mais compréhensible et impactant.
Côté longueur, Restoria a choisi une phrase plutôt courte avec un point d’exclamation—c’est rare, mais pourquoi pas ! Ansamble a voulu tout faire tenir en une phrase. Bien que l’immense majorité des raisons d’être tient en une phrase, il n’y a pas de règle. Et je suis d’avis que si on veut faire un peu plus long, on peut faire deux phrases.
Dans le choix des mots, il y a quelques mots fourre-tout : “responsable” (c’est un peu la base quand on s’engage dans cette démarche), “écosystèmes vertueux” (je ne suis pas certain de comprendre ce que cela veut dire), “ensemble” (c’est tout le monde et finalement personne). Plus on s’efforce à nettoyer sa raison d’être de ces termes, plus on la rend forte et singulière. Attention également à l’emploi de terme comme “l’homme” : et la femme ? “L’humain” est au sommet des expressions bateaux, donc il est préférable d’être soit inclusif, soit de trouver une formulation qui contourne ce sujet.
Sur le fond, des similarités émergent : la santé et l’environnement. Pas étonnant sachant que les deux entreprises sont dans la restauration et qu’elles mènent des actions RSE sur ces sujets depuis un moment. De même, chacune à leur manière, les entreprises sont très inclusives : elles parlent de l’interne, mais également des clients et des fournisseurs. C’est plus explicite chez Ansamble.
C’est dans le détail que des différences apparaissent. L’accent est davantage marqué sur l’interne pour Restoria en utilisant le verbe de “cuisiner”, tandis qu’Ansamble se positionne davantage en animateur d’écosystème avec l’expression “rendre acteur”. Par ailleurs, Restoria met l’accent sur le plaisir, dimension qui n’apparait pas chez Ansamble. Cette dernière parle de “l’homme au cœur de nos préoccupations” probablement pour évoquer les équipes et peut-être aussi les clients au quotidien. Je suis toujours partagé sur ce type de formulation.
Les objectifs :
Chez Ansamble :
Contribuer via l’alimentation et la nutrition à l’amélioration et au maintien de la santé du plus grand nombre ;
Faire participer l’ensemble de nos parties prenantes à la préservation de l’environnement et au (re)développement de la biodiversité ;
Etre un acteur clé de la vie et du développement des territoires dans lesquels nous sommes implantés ;
Donner du sens à nos collaborateurs, leur proposer un cadre de travail propice au développement personnel et les inscrire dans une dynamique de progrès.
Chez Restoria :
Développer et rendre accessible une alimentation toujours plus saine et plaisante ;
Cultiver la sobriété pour ne puiser dans la nature que ce dont nous avons besoin et ainsi la préserver ;
Partager les fruits de notre activité en prenant soin de nos collaborateurs et en contribuant à une société plus solidaire et inclusive ;
Créer et nourrir une dynamique de collaboration avec nos parties prenantes sur nos territoires pour évoluer vers une restauration durable.
Notons tout d’abord que ces objectifs sont vraiment complémentaires de la raison d’être. Aucun objectif n’aborde de sujet nouveau. Je les trouve dans l’ensemble capables d’ancrer les deux entreprises dans une démarche d’amélioration continue—c’est essentiel ! Ils devront naturellement être déclinés en plans d’actions. Enfin, chaque objectif aborde un thème et/ou une partie prenante. Bref, je m’y retrouve bien par rapport aux conseils que je vous ai donnés sur le sujet.
Les objectifs sont globalement convergents. Les quatre objectifs abordent les mêmes thèmes : la santé, l’environnement, les territoires et les équipes.
Je vais moins m’attarder sur les formulations ; ce serait fastidieux sur autant d’objectifs. Regardons le fond. Les objectifs sur la santé divergent un peu : on parle explicitement de santé chez Ansamble, pas chez Restoria, mais l’intention est similaire. Il y a peut-être une démarche plus engageante pour l’avenir chez Ansamble.
L’objectif concernant l’environnement illustre quelques différences d’approche. Chez Ansamble, on a presque l’impression que cet objectif ne les concerne pas directement, puisqu’ils veulent “faire participer”. “Participer, aux côtés de l’ensemble de nos parties prenantes” aurait été plus judicieux. Surtout, Restoria introduit le concept exigeant de “sobriété”—il sera intéressant de voir comment il le décline en objectifs opérationnels.
Ce que je trouve intéressant, c’est la comparaison des termes : “environnement” et “biodiversité” chez Ansamble, “nature” chez Restoria. J’extrapole peut-être, mais les termes de Restoria semblent porter une conviction profonde de faire différemment en accord avec la nature, tandis que l’approche d’Ansamble est plus pragmatique : on ne peut ignorer l’environnement et la biodiversité dans le cadre de nos activités.
L’objectif sur les territoires est assez similaire avec quelques différences. Ansamble, de nouveau, s’affiche en animateur d’écosystèmes, tandis que Restoria s’inscrit plutôt dans une logique collaborative avec ses fournisseurs et partenaires.
Et enfin, l’objectif sur les équipes. Pour les nouveaux abonnés, sachez que c’est un aspect que je trouve souvent peu utile dans les missions, surtout quand il relève de la QVT, du management humain ou du bien-être au travail. Cela étant, il peut être pertinent s’il est bien amené et/ou dans certains secteurs. Ici, cela se justifie. Nous sommes dans un secteur où le management est globalement connu pour être rude et les conditions de travail souvent peu enviables. Il reste à voir comment ces aspects se déclineront, par exemple “le développement personnel” chez Ansamble et “le partage des fruits de l’activité” chez Restoria.
Au global, ces deux missions offrent de belles perspectives de progression. Bien qu’elles soient proches l’une de l’autre, elles reflètent consciemment, ou pas, les singularités de chacune des deux entreprises. Les similarités ne sont pas étonnantes : comme je le dis souvent, la mission n’appartient pas à l’entreprise.
Dernier conseil aux équipes de Restoria et d’Ansamble. Vous êtes dans le même bateau : prévoyez des rendez-vous annuels entre vos comités de mission ou a minima entre managers de mission. Ce seront des échanges extrêmement enrichissants.
Cet exercice d’analyse de mission est spontané. J’essaie toujours d’être critique MAIS constructif. Vous pouvez également me contacter si vous êtes intéressé.e par une démarche de construction ou d’évaluation de votre mission, qui peut bien-sûr ne pas être publiée.
Vous pouvez retrouver les 35 missions déjà analysées ici et mes 16 conseils pour passer société à mission ici.
Petite nouveauté pour vous faire participer ! La semaine prochaine, quel décryptage de mission vous intéresserait ? Il suffit de cliquer sur votre choix pour voter.
🏉 Aviron Bayonnais Rugby Pro
🤝 BDO France (cabinet d'experts comptables)
😎 MÊME LES FONDS NE DECOURAGENT PAS (ENFIN PAS TOUS).
Quand on a 9 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion, forcément, chaque changement est regardé avec attention. Je parle évidemment de BlackRock. En attendant la fameuse lettre annuelle de son PDG Larry Fink, un petit point intéressant est venu se glisser dans leur doctrine d’investissement de 2022.
De manière assez circonvolue, la société de gestion ouvre la discussion autour des changements de statuts que peut engendrer l’adoption de la qualité de société à mission en France ou en devenant une public benefit corporation aux Etats-Unis. Rappelons que la certification B Corp et, dans certains cas, Positive Workplace demandent également une modification des statuts. On est loin du soutien inconditionnel, mais ils entrouvrent la porte.
📆 CE QUI A CHANGE AU 1er JANVIER.
Tous les ans, c’est le chambardement : une longue liste de changements est à connaître. Je vous conseille le site du gouvernement, plus ciblé entreprises celui du ministère de l’Economie, et pour l’environnement celui du ministère de la Transition écologique. Quelque soit votre taille et votre secteur d’activité, plusieurs de ses mesures vous concernent directement et vont impliquer des ajustements.
Du côté de la politique
📣 ET PENDANT CE TEMPS A LA PFUE.
Je trahirais mes sept ans passés à Bruxelles si je n’introduisais pas une section PFUE (Présidence française de l’Union européenne) dans la newsletter. Objectif : vous donner une couche de vernis sur ce qui se passe au niveau européen et qui peut vous intéresser.
Une nouvelle pièce pour l’occasion—futur objet de collection ?
La directive sur le devoir de vigilance au niveau européen subit un nouveau report.
Pas directement dans le scope de la PFUE, mais d’intérêt tout de même, la Commission européenne devrait proposer d’inclure certains projets nucléaires et gaziers dans la taxonomie européenne.
Emmanuel Macro et Mario Draghi signent une tribune dans le Financial Times pour revoir les règles budgétaires (dette limitée à 60% du PIB et déficit à 3% du PIB).
Du côté des idées
😲 LA FRANCE TOUJOURS PLUS EXEMPLAIRE.
Le dernier rapport d’Ecovadis et du Médiateur des entreprises sur le niveau de RSE des entreprises est encourageant, surtout pour les entreprises tricolores.
L’étude a été menée sur près de 50 000 entreprises un peu partout dans le monde, dont 10% françaises, ce qui n’est pas étonnant sachant qu’Ecovadis est une entreprise française à l’origine.
La force de ce rapport est de faire une comparaison entre des données de 2015 et de 2020. Le résultat est très positif pour la France, puisque la progression des entreprises de toutes les tailles est positive. Nos sociétés hexagonales (54,3/100) arrivent en troisième position derrière leurs homologues finlandaises (55,9) et suédoises (54,4).
Et quand on regarde dans le détail, tout a progressé, dans tous les domaines et pour toutes les entreprises.
Deux points à noter : on voit qu’il y a quand même une sacrée marge de manœuvre, puisque les résultats sont sur 100.
Egalement, on peut se féliciter des bons scores de nos entreprises tricolores, mais n’oublions pas que le rapport est réalisé sur la base des entreprises qui se soumettent au système d’évaluation d’Ecovadis. Ce ne sont pas forcément les plus mauvais élèves et/ou ils ont un intérêt à obtenir une suffisamment bonne note. Cela n’enlève rien à l’intérêt du rapport, mais c’est davantage pour apporter un regard plus nuancé sur les données.
🎞 RECENSION DE DON’T LOOK UP, FILM D’ADAM MCKAY, 2021, DISPONIBLE SUR NETFLIX.
Beaucoup d’entre vous ont probablement déjà entendu parler, voire déjà regardé Don’t Look Up. Sorti pour Noël sur Netflix, le film fait sensation. Etonnant également de voir à quel point le film divise : très largement plébiscité par la critique française, il est plutôt boudé de l’autre côté de l’Atlantique. C’est assez compréhensible : en France, on se dit qu’après Trump, le trait n’est pas trop forcé sur l’incapacité américaine à prendre les choses au sérieux, tandis qu’aux Etats-Unis, la satire d’Adam McKay paraît trop caricaturale pour atteindre son objectif.
Il est vrai que tout est exagéré. Une météorite “planet killer” se dirige vers la Terre (ça, ce n’est pas exagéré ; ça arrivera très probablement un jour). Les deux scientifiques à l’origine de cette découverte, incarnés par Jennifer Lawrence et Leonardo di Caprio, se retrouvent dans des situations a priori improbables : Meryl Streep, en présidente trumpienne, et Jonah Hill, en fiston trumpien, s’intéressent plutôt aux prochaines élections ; les deux scientifiques se font piquer la vedette sur le plateau d’une émission quotidienne co-animée par une frivole Cate Blanchett au profit de la rupture d’un couple de chanteurs dont Ariane Grande… (oui, oui, casting complètement frappadingue !)
Les mécanismes du mème, des trolls, des haters, de la starification soudaine, du coup de com’ se mettent en branle avec une déconcertante vraisemblance.
Le film est très américano-centré. On parle peu du reste du monde sinon pour montrer une rivalité stérile entre les Etats-Unis, la Russie et la Chine — personne ne s’offusquera que l’Europe ne joue quasiment aucun rôle… Mais, faire une satire internationale aurait été bougrement difficile. Quelques scènes de pétage de plomb plus tard où Jennifer Lawrence et Leonard di Caprio s’époumonent à expliquer que la vie sur Terre va disparaître si rien n’est fait, et le point de non-retour approche.
Le film est une allégorie sur le changement climatique et les palabres qui mènent à l’action minimale. C’est une critique viscérale de la société américaine dans laquelle Adam McKay se spécialise (après The Big Short et Vice). Tout est dans l’exagération qui est parfois un peu “too much”, mais on rit jaune en se disant “mais c’est tellement ça”, “le pire, c’est que c’est vrai”. Cela confère un côté assez terrifiant au film.
Toutefois, Adam McKay se trompe sur un point : face au changement climatique, ce qui ferait le plus passer les Français à l’action, ce serait les catastrophes naturelles liées au changement climatique. C’est bon, on est sauvé… ou pas.
P.S. : cela m’a rappelé la vidéo du PNUD où un T-rex appelait les humains à ne pas choisir l’extinction.
🧠 UN PEU DE JUS DE CRÂNE.
⛪ Je vous parlais il y a quelques semaines des moines et d’innovation. Plongée dans leur univers de marketing et d’innovation avec Marie-Catherine Paquier, Enseignante-chercheure en marketing à EBS Paris.
😨 L’éco-anxiété, ce phénomène qui monte chez les adolescents. Enquête du Monde
💡 Mon comparse Clarence du côté de Purpose Info propose le premier extrait (10’) de son nouvel épisode avec Viviane de Beaufort (ESSEC Business School) et Henry Peyret (Wassati).
🤢 Philippe Schleiter, consultant et désormais dans l’équipe de campagne d’Eric Zemmour, ne pourrait pas s’abonner à cette newsletter. Voilà pourquoi ! P.S. : toujours essentiel de lire des avis contraires aux siens.
❓ Petit quiz sur le LinkedIn de La Machine à sens, les clubs de sport sont-ils de bons candidats pour passer société à mission ? A vous de me dire
Mon son de la semaine
Arlo Parks est ma dernière belle découverte de l’année 2021. Une voix subtile, légèrement abimée pour une espèce de pop soul mélancolique, poétique et addictive. Son premier album Collapsed in Sunbeams est stupéfiant de talent.
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