#42 Deux ans et une réflexion
2 ans de la loi PACTE / Plein de nouvelles sociétés à mission analysées (Voltalia, Vivalto, Dervenn, Nuageo) / Un nouveau classement à impact / Lancement de la plateforme Impact / Export au Québec
Bonjour,
Je peux vous dire que quelques jours de congés font du bien, surtout quand on est vraiment déconfiné. Ravi également de vous transmettre cette 42e missive. Je commence par un peu de pub pour un événement dans lequel j’aurai le très grand plaisir de participer.
Il s’agit d’un webinaire organisé par le cabinet d’avocats Cornet Vincent Segurel intitulé “2 ans de Loi Pacte : l'investissement responsable à l'honneur”. J’y interviendrai aux côtés de Dominique Stucki, avocat associé chez Cornet Vincent Segurel, Jean-Pierre Blin, Deputy General Counsel Crédit Mutuel Arkea et Andrzej Kawalec, Directeur Général, Moneta Asset Management. Il aura lieu mercredi prochain entre 13h30 et 14h30.
Ces deux ans, on en parle beaucoup et j’en parlerai un peu, mais de manière personnelle. Je vous invite à consulter le deuxième baromètre de la Communauté des entreprises à mission qui a été présenté ce matin. La dynamique continue de s’accroître et sa DG Anne Mollet nous disait qu’à date, nous étions même à 176 sociétés à mission (une dizaine de plus depuis la finalisation de la publication).
Mais je vous partage un édito plus perso. J’ai l’impression que nous arrivons progressivement à un carrefour au niveau du rôle des entreprises dans la société :
Vous trouvez les partisans convaincus qu’on appelle les pionniers, les éclaireurs etc. Pas besoin de faire un dessin de l’impact positif sur le business, mettre du sens et de l’engagement dans son entreprise sera forcément source de bénéfices. J’ai fait l’entretien de Bernard Alfandari, président de Resistex, pour l’entretien du mois. Il en est un parfait exemple !
Vous trouvez celles et ceux qui seront convaincus par les autres. Ce ne sont pas forcément des opportunistes, mais le lien entre l’entreprise et la société n’est pas évident. Pour ces entrepreneurs ou ces chefs d’entreprise, se nourrir intellectuellement (échanger avec des pairs, participation à des événements, de bonnes lectures etc.) amènera à des déclics. Mais, le terreau est fertile.
La troisième catégorie me semble plus diffuse. Il s’agirait de dirigeants qui ne sont pas convaincus et qui agissent par la contrainte ou la pression externe. Les clients, les actionnaires, les collaborateurs les pousseront à revoir leur copie. La clé d’entrée ne sera pas tant par la conviction ou l’engagement. Il s’agira soit d’assurer le minimum syndical sans créer un lot d’e******* supplémentaires, soit de chercher un débouché business tangible. Je n’y crois pas trop sur le long terme. La façade va s’effondrer dès que cela deviendra trop engageant, compliqué ou qu’il n’y a pas de ROI positif.
Enfin, vous aurez les sceptiques durs. Pas intéressés ou en rejet, ils verront ces machins comme des artifices, des distractions, voire des conneries.
Je ne me hasarderai pas à faire une estimation en pourcentages, mais je dirais que les deuxième et troisième catégories sont majoritaires. Peut-on espérer un effet générationnel ? Peut-être, mais ne parions pas non plus dessus. Ce serait trop simple…
Je me rends de plus en plus compte que j’adopte une tonalité, peu importe les cercles d’échanges, qui cible en priorité les deux premières catégories. Et j’ai de plus en plus de mal à comprendre les deux dernières.
Je ne considère pas que ces modes de gestion d’entreprise soient mauvais d’un point de vue économique, ni qu’ils vont mourir s’ils ne changent pas. En revanche, j’estime que ces personnes ne pourront pas adopter une démarche profondément sincère qui dépassera le prisme financier.
Cela ne signifie pas non plus que ces entreprises ne mèneront pas d’actions positives, mais il y aura toujours une arrière-pensée business (communication, marketing, commercial). Plutôt que de dire : “ce n’est pas une question de budget, c’est une question d’impact (et s’il y a un retentissement positif pour l’entreprise tant mieux)”, ces dirigeants affecteront un budget à des actions et estimeront celles-ci doivent rapporter quelque chose et rapidement, ce serait mieux, pour bien calibrer le budget de l’année d’après.
Est-ce un problème si je ne cible pas tout le monde ? Dans le cadre de cette newsletter, je ne pense pas que ce le soit. Au contraire. Il faut cibler son audience. Si vous êtes abonné.e, c’est parce que d’une manière ou d’une autre, le sens au travail, l’engagement des entreprises sont des thèmes qui résonnent en vous. Et par expérience, je sais que ce n’est pas l’écrit, surtout de moi, qui pourra avoir une influence sur les troisième et quatrième catégories.
Mais, il est vrai qu’on peut me reprocher de ne pas être suffisamment ouvert, d’exclure certaines personnes. J’essaie de ne pas être dogmatique ou rigide - j’y travaille… C’est important d’être challengé par des personnes qui ne pensent pas comme vous. Cela force à se remettre en question, d’interroger ses certitudes, d’affûter ses arguments et de comprendre davantage les autres points de vue.
Tout ça pour vous dire que célébrer les deux ans de la loi Pacte est un bel événement et qu’il faut poursuivre la dynamique positive enclenchée. Au travers de cette newsletter et des actions associées, et plus largement dans ma vie professionnelle, je serai acteur de cette dynamique. Et vous aussi je l’espère. Ensemble peut-être. Nous ne pourrons pas embarquer tout le monde et il faut l’accepter.
Au sommaire :
Un trait d’humour venu d’Australie
Plein de nouvelles sociétés à mission analysées, dont Voltalia, Vivalto Santé et Dervenn
Un prochain classement des écoles et universités fondé sur la RSE
Nuageo dévoile sa raison d’être
Effet de mode, tout ça ? Pour un mutualiste, peut-être
Réponse d’un attentiste
Les Québécois veulent leurs sociétés à mission
Lancement de la plateforme Impact par Olivia Grégoire
Du côté des entreprises
UN TRAIT D’HUMOUR. Commençons par ce spot publicitaire de Koala, start-up australienne dans l’ameublement.
Vous aurez reconnu la référence. Technique de pub assez connue, qui est de s’attaquer à un compétiteur (toute proportion gardée vu les différences de taille entre les deux), mais avec ce petit twist, de ne pas du tout parler d’eux sauf à la fin avec le message suffisamment explicite par la tagline.
CLASSEMENT A IMPACT. ChangeNOW et Les Echos START ont lancé une initiative pleine de sens : créer un nouveau classement des écoles et des universités françaises en intégrant la manière dont les enjeux sociétaux et environnementaux sont enseignés dans les cursus d’enseignement. Le questionnaire a déjà été transmis, mais il semble possible d’encourager vos universités et/ou écoles (alumnis ou étudiants actuels, c’est pour vous) à renseigner le questionnaire. Tous les détails dans l’article.
Les résultats seront traités cet été pour une publication le 25 octobre.
C’EST FAIT. Je vous avais dit que Voltalia allait passer société à mission. L’AG des actionnaires a eu lieu et seules quelques voix isolées (0,02%) se sont opposées à l’adoption de cette qualité. Je peux donc enfin me lancer dans mon exercice d’analyse.
La raison d’être : “améliorer l’environnement mondial en favorisant le développement local”. Déjà, je la trouve très bien. On comprend le lien entre une activité favorable à l’environnement, sans forcément savoir l’activité précise mais ce n’est pas très gênant, et la volonté que cette activité à portée mondiale soit positive à l’échelle locale, notamment par les implantations de l’entreprise. Vraiment bien vu ! Les objectifs :
Agir pour la production d’une énergie renouvelable accessible au plus grand nombre : participer activement à la lutte contre le changement climatique et renforcer l’accès à une électricité verte compétitive ;
Contribuer avec les habitants au développement durable des territoires : construire des relations de long terme avec les parties prenantes ;
Œuvrer pour la préservation des ressources de la planète : amplifier l’impact positif des activités sur l'environnement, tout au long de la chaîne de valeur.
Je trouve ces objectifs très complémentaires de la raison d’être. Ils permettent à l’entreprise de se projeter dans une démarche d’amélioration continue. Ils définissent les parties prenantes avec lesquelles ils vont travailler en priorité. Surtout, Voltalia se positionne comme rôle modèle vis-à-vis de la chaîne de valeur (cf. édito de la missive #34).
Bref, chapeau bas qui pose des bases saines et inspirantes pour mener des actions qui auront un impact fort sur l’activité de l’entreprise et sur ses différentes parties prenantes.
P.S. : je persiste, Voltalia est la quatrième entreprise cotée, et non troisième, après Danone, Frey (que visiblement on oublie) et le groupe Réalités.
N’OUBLIONS PERSONNE. Comme Voltalia, je vous avais déjà évoque que le groupe de cliniques privées Vivalto Santé allait passer société à mission. C’est désormais chose faite ! La raison d’être est intéressante : “Fondée sur un partenariat original et innovant avec les médecins, et un engagement fort des femmes et des hommes du Groupe, notre mission est de soigner et d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins et de leur vie”. Elle est très pragmatique et explicite, mais surtout, on sent qu’il ne fallait oublier personne.
Les objectifs, que Vivalto Santé appelle des engagements, sont nombreux :
Placer notre système de gouvernance partagée au cœur de nos activités, pour répondre aux évolutions des besoins de santé
Proposer et rendre accessible une prise en charge globale à tous les patients avec notre organisation territoriale
Développer avec nos équipes les conditions pour entretenir une dynamique collective et favoriser l’inclusion professionnelle
Œuvrer à la croissance, la performance durable et la pérennité de l’entreprise
Maîtriser notre empreinte environnementale
Participer activement la recherche et l’innovation, que ce soit au profit de nos patients, de nos médecins, et de nos salariés.
Je trouve que ça fait beaucoup. Certains ne me semblent pas relever de la société à mission, comme par exemple “œuvrer à la croissance, la performance durable et la pérennité de l’entreprise”. Cela ne mange pas de pain de l’inclure, mais c’est un prérequis pour assurer la mission - pas la peine de l’expliciter.
Plus globalement, je trouve qu’il relève davantage de priorités d’un plan stratégique que d’une mission. Par exemple, il n’y a aucun objectif qui me semble inclure les patients dans les réflexions. Ils sont en bout de chaîne, alors que la raison d’être implique que l’entreprise accompagne les patients tout au long de leur vie. D’ailleurs, cette préoccupation du hors soin ne ressort pas explicitement dans les objectifs.
LA BIODIV AU CENTRE. C’est suffisamment rare pour être souligné. Dervenn, une entreprise de conseils, d’études et de travaux, spécialisée dans les domaines du génie écologique, vient de passer société à mission en mettant la biodiversité au cœur de sa raison d’être : “Dervenn a pour mission de rendre compatible les activités humaines et la préservation de la biodiversité”.
C’est en effet notable, parce que souvent c’est plutôt le climat qui domine les raisons d’être ou les objectifs. Là, c’est plus spécifiquement la biodiversité. Quand on a tendance à amalgamer climat et environnement (le premier étant une composante du second), c’est bien d’être précis.
Comme je n’ai pas trouvé les objectifs, je ne me lance pas dans un exercice d’analyse, d’autant que juste sur la raison d’être, j’aurais bien du mal à comprendre le métier de l’entreprise.
Notons néanmoins une particularité que l’on voit peu : la raison d’être mentionne le nom de l’entreprise. Je ne sais pas s’il y a une raison particulière. Ils auraient pu écrire : rendre compatible les activités humaines et la préservation de la biodiversité. Cela n’aurait pas changer grand chose. Peut-être que le fait de rajouter le nom de l’entreprise rend la raison d’être plus spécifique, mais encore une fois, elle reste assez généraliste.
Mais, je ne doute que l’exercice porte à conséquence. Comme l’écrit dans un post son dirigeant Dénoal Riche: “La raison d’être de Dervenn doit être vivante, elle a pour objectif d’orienter durablement nos activités et de donner un cap à notre stratégie. Elle doit aussi nous permettre de renforcer et structurer nos valeurs, notre culture, nos modes de managements et notre stratégie RSE.”
LA VOILA. C’est par ces mots qu’Antoine Jacquier, fondateur de Nuageo, ESN spécialisée sur le cloud, m’a adressé la raison d’être de son entreprise. Comme je vous l’expliquais dans une précédente missive (missive #38), l’entreprise a dévoilé petit à petit sa démarche sur son blog. Et je ne peux que vous conseiller ce dernier article où l’entreprise revient sur le “le travail derrière cette phrase [qui] est aussi important que le résultat”. On sent que l’implication a été réelle, que le processus a été très inclusif et en accord avec les valeurs de l’entreprise, notamment celle d’humanisme.
Le résultat donc : “guider les êtres humains vers des usages numériques soutenables à impacts positifs, pour contribuer à une société libre et inclusive”. Cette raison d’être conjugue le pragmatisme du métier de Nuageo avec une forme d’inspiration citoyenne. C’est audacieux ! L’article explicite chacun des termes utilisés ; exercice d’ailleurs indispensable à faire pour toute entreprise.
J’attends les objectifs maintenant (petit poke !), mais je pourrais imaginer quelques orientations. En parlant d’êtres humains, on peut imaginer des actions qui dépassent les clients de Nuageo pour sensibiliser plus largement au numérique responsable. Ce dernier sujet ne devrait pas manquer d’être détaillé en termes d’actions, car c’est un sujet engageant pour une ESN.
Là où je sèche un peu - il faudrait que j’y réfléchisse un peu plus de 3 minutes - c’est les objectifs adjacents à la société libre et inclusive. Quelles actions menées en lien avec les usages numériques soutenables à impacts positifs ? Ça vaut le coup d’y travailler.
LA RÉPONSE PARFAITE… quand on ne veut pas se mouiller. J’avais évoqué le fait que toute entreprise présentant ses engagements environnementaux, sociaux ou autres aux médias allait se voir poser la question de la société à mission. Dernier en date : Hugues Triballat, président des Laiteries H. Triballat.
Diriez-vous que les Laiteries H. Triballat sont une laiterie « engagée » ? A-t-elle défini sa raison d’être au sens de la loi Pacte ? Envisage-t-elle de devenir une entreprise à mission ?
H. T. : Les Laiteries H. Triballat sont sans aucun doute une entreprise engagée, sur des thèmes majeurs : l’élevage durable, la réduction de l’empreinte carbone, le respect des salariés… […] Le choix de devenir une entreprise à mission, dans le sens pris par certains groupes internationaux, est une démarche assez nouvelle. Nous observons cette tendance sans en tirer de décision pour l’instant.
Réponse d’attentisme… mais également réponse qui traduit un manque de connaissance sur le sujet. Parce que “certains groupes internationaux” ne me paraît pas très clair, à part Danone ou le groupe Rocher. Mais quand on sait que les grands groupes représentent 4% des sociétés à mission, on se dit qu’il y a un travail de pédagogie et de sensibilisation à faire sur ce sujet.
UNE PREMIÈRE ? On parle des entreprises, depuis peu des écoles, mais quid des clubs sportifs ? Et oui, ce sont également des entreprises comme les autres. Dans le cadre d’un changement de direction, de restructuration de l’actionnariat, et d’une restructuration du club, le SC Lyon, pourtant lanterne rouge de la Nationale 1, devrait passer à mission. Comme le dit son nouveau président, Jean-Christophe Vincent, “Il n’y a pas que les résultats sportifs, il y a aussi l’amélioration d’un territoire”.
C’est intéressant à double titre : tout d’abord, parce que je ne crois pas qu’il y ait de club sportif qui soit passé société à mission (corrigez-moi si je me trompe). Deuxièmement, ce souhait s’inscrit dans le cadre d’une reprise pour insuffler une nouvelle dynamique dans un club de foot en perte de vitesse. C’est un cas de figure encore assez rare, mais dont le sens est potentiellement puissant et fédérateur. A suivre…
Du côté de la politique
DES EMULES. La société à mission semble faire des émules chez nos amis québécois.
PLATEFORME IMPACT. Olivia Grégoire a donné un entretien à Ekopo pour expliquer la sortie de la plateforme Impact : “Nous lançons aujourd'hui (jeudi) la plateforme Impact, qui permettra à toutes les entreprises volontaires, de la TPE au CAC 40, de publier leurs données de performance environnementale, sociale et de bonne gouvernance (ESG)”. Voici le lien vers la plateforme.
Du côté des idées
LES FUTURES CONTRADICTIONS. Adrien Couret, directeur général d’Aéma Groupe, fruit du rapprochement de la Macif et la mutuelle Aésio, s’est exprimé dans Challenges et a émis quelques réserves sur la qualité de sociétés à mission :
Il risque de connaître des flux et des reflux. Les entreprises classiques sont, à un moment ou à un autre, confrontées à des conflits d’intérêts, notamment entre une vision à long terme et des impératifs économiques court-termistes. L’adoption d’une raison d’être ou la transformation en entreprise à mission ne sont pas suffisantes pour modifier durablement leurs impacts sur le bien commun.
Que faire ? Vous ne serez pas surpris de sa réponse : mettre la société au cœur de l’entreprise comme le font les mutualistes ! Étonnant, non ! Je comprends son point de vue qui, à mon avis, est partiellement vrai, mais surtout pour des entreprises cotées ou des sociétés dont les investisseurs sont peu regardants sur ces sujets (ça va quand même devenir de plus en plus difficile d’ignorer les enjeux RSE a minima…).
Mais, cela me paraît tout de même limité comme raisonnement. C’est tout l’objectif de la société à mission, davantage que la raison d’être : elle peut être utilisée par les dirigeants pour opposer aux actionnaires des choix qui viendraient ébranler la raison d’être ou à certains objectifs. Evidemment, cela demandera du courage managérial, et évidemment, ce ne sera pas le cas pour toutes les entreprises.
En outre, être société à mission n’interdit pas de prendre des décisions difficiles (PSE, restructuration etc.). Etre à mission ne dispense pas d’être financièrement performant !
Mon son de la semaine
J’écoute ce morceau en boucle. Il me prend aux tripes.
C’est tout pour cette semaine. Merci de votre lecture ! Vos commentaires, likes et partages sont le meilleur de faire connaître cette newsletter et toutes les initiatives engagées dont je parle.
Vous souhaitez échanger ou collaborer ?
Je suis effectivement un être de chair et d’esprit. Si vous souhaitez partager une actu, une analyse, faire du ping pong intellectuel sur vos réflexions, me conseiller une entreprise à interroger pour “L’entretien du mois”, réfléchir à des synergies, ou encore me conseiller de me pencher sur un sujet, vous pouvez me contacter par réponse à cet email si vous me lisez depuis votre boîte, par email ou via LinkedIn.
A jeudi ou mercredi pour le webinaire,
Vivien.