#132 Tout premier entretien des nouveaux co-présidents de la Communauté des entreprises à mission
Entretien avec Hélène Bernicot et Guillaume Desnoës pile poil pour les 3 ans de la newsletter
Chères lectrices, chers lecteurs,
Missive spéciale à double titre ! Tout d’abord, c’est avec émotion que je vous annonce les trois ans de cette newsletter. C’est un peu sur un coup de tête plus ou moins réfléchi que je lançais La Machine à sens en plein de mois de juillet 2020. Jamais je n’avais imaginé ce qu’elle serait aujourd’hui, ni comment elle allait prendre une place centrale dans ma vie—oui osons les grands mots ! Elle s’est aujourd’hui complètement intégrée dans mon activité professionnelle.
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Cette persévérance dans le temps, je la dois à votre soutien : dans le fait d’ouvrir les missives, des les liker, de les partager, de me faire des retours, de m’encourager et même de me faire part de vos critiques et de vos désaccords. On me dit souvent : “mais ça doit te prendre beaucoup de temps ?”. Oui, c’est vrai, mais c’est un plaisir de la concocter. Réellement !
Et quel cadeau que de vous offrir pour ces trois ans le tout premier entretien des nouveaux co-présidents de la Communauté des entreprises à mission, Hélène Bernicot et Guillaume Desnoës.
Vous pouvez retrouver l’épisode sur toutes les plateformes d’écoute.
Ils viennent de prendre leur mandat fin juin. Ils succèdent à Emery Jacquillat, qui était président de la Communauté depuis le début en 2018. Il reste encore investi en tant que membre du Conseil d’administration et on apprend dans l’entretien qu’il se chargera notamment de pousser le sujet de la société à mission au niveau européen, à l’échelon national, mais également auprès des institutions européennes.
Je vous invite à écouter tout l’épisode, qui balaie pas mal d’aspects, mais voici quelques messages que je retiens :
S’il n’y a pas d’objectif chiffré d’augmentation du nombre de sociétés à mission en France, il y a une dynamique positive qu’il faut maintenir et accroître surtout de manière qualitative. Cela passera notamment par des rôles modèles sectoriels qui peuvent convaincre leurs pairs de passer à l’action.
L’exigence du modèle sera l’un des axes forts du mandat d’Hélène et Guillaume, afin d’assurer son essor. Plusieurs pistes sont évoquées :
par exemple qu’une société à mission ne puisse se revendiquer de cette qualité qu’après avoir réalisé son premier audit ;
de charger les commissaires aux comptes de vérifier que l’entreprise respecte bien la loi (publication d’un rapport de mission annuel, réalisation d’un audit par un OTI et publication sur le site Internet de l’avis) dans une logique de conformité ;
de donner davantage de moyens à l’Observatoire des sociétés à mission pour s’assurer que les entreprises publient bien les avis d’OTI.
Cela passe aussi par un travail à mener vis-à-vis des comités de mission, et surtout des membres de comité de mission, afin de les professionnaliser, ou du moins de les former dans la bonne posture à avoir, comme cela se fait pour les Conseils d’administration.
Au niveau des OTI, leur positionnement semble bien approprié pour les co-présidents. Si d’aventure l’audit venait à pointer du doigt certains aspects qu’il faudrait améliorer dans la mission et/ou son déploiement, charge à l’entreprise de faire les modifications ou se faire accompagner dans cette démarche pour corriger le tir.
Un des enjeux sera également de porter le sujet de la société à mission à l’étranger, afin de le faire sortir de sa dimension strictement française. Cela peut se faire au niveau national, par exemple en Belgique, mais également auprès des institutions européennes. A ce titre, Guillaume évoque le souhait d’une directive qui permettrait à tous les Etats-membres d’intégrer dans leurs lois nationales un équivalent de la société à mission.
Côté déploiement régional—je sais que c’est un sujet pour certains lecteurs—, la Communauté lance un programme d’ambassadeurs et de réseaux animés par des entreprises à mission, des chercheurs et des consultants, pour pousser le sujet et stimuler la dynamique locale.
Bien d’autres sujets ont été abordés et vraiment, l’écoute entière vaut le coup.
J’espère que cet épisode vous plaira. N’hésitez pas à le partager, à liker le podcast sur Spotify ou Apple Podcast. Et comme je le dis toujours, si vous connaissez des entreprises à mission qui pourraient être très intéressantes à écouter au micro, contactez-moi.
C’est tout pour cette semaine, car l’enregistrement et le montage ont été réalisés ces deux derniers jours, mais je reviens la semaine prochaine pour les deux dernières missives avant l’été, un double décryptage et une missive traditionnelle.
Je vous dis donc à la semaine prochaine,
Vivien.