#154 Je vous dis tout ou presque sur les nouveautés
Egalement les cadres en reconversion, ne jamais dire jamais, la société européenne à mission, une stratégie RSE qui embarque vraiment et bien d'autres choses
Chères lectrices, chers lecteurs,
Bienvenue dans cette 154e missive de votre newsletter sur les responsabilités d’entreprises. Ce sera une livraison un peu spéciale, parce que je souhaite vous partager pas mal de nouveautés issues de l’enquête de lectorat réalisée il y a peu.
Mais avant, passons au sommaire :
💭 Je vous dis presque tout sur les nouveautés de la newsletter et du podcast
😯 Ne dites jamais jamais ou comment Nutrisens décide finalement de devenir société à mission
🎧 Mon son de la semaine : Amadou & Mariam - Sabali
Bonne lecture à picorer ou à dévorer !
Je connais très peu la musique d’Amadou et Mariam, donc j’arrive avec 16 ans de retard… Je viens de découvrir le morceau “Sabali” sorti en 2008. Une petite merveille enchantée toute en douceur.
Je vous ai sollicités il y a quelques semaines pour avoir vos retours sur la newsletter et le podcast. Merci encore à celles et ceux qui ont pris le temps de répondre. Petit élément de fierté, j’ai amélioré mon NPS de 5 points en un an ; la newsletter affiche désormais un score de +65. Merci de votre confiance !
Je commence également à tirer le bilan de cette l’enquête de lectorat et je souhaite vous partager les premières grandes nouveautés.
Cela va prendre un peu de temps pour tout mettre en place et il y aura beaucoup de petits tests avant d’ancrer de réelles évolutions. Mais, voici quelques premières évolutions :
Sur le fond :
Les fiches pratiques de la société à mission :
Une fois par mois, je consacrerai une missive à une thématique liée à la société à mission. L’objectif est de vous partager mes conseils pour devenir société à mission et piloter la déclinaison opérationnelle de vos objectifs. Je chercherai à couvrir toutes les thématiques qui vous intéressent en étant pratique et didactique.
Pour cela, j’ai besoin de vous : quelles sont les questions que vous vous posez actuellement sur la société à mission ou auxquelles vous auriez aimé avoir des réponses ? Que vos questions soient générales, spécifiques, même très techniques, elles sont toutes pertinentes et me permettront de produire un contenu utile pour vous.
Lancement d’une nouvelle émission sur le podcast, “Questions de mission” :
Vous souhaitez devenir société à mission et vous vous questionnez sur l’utilité de la démarche ou la structuration d’une mission. Vous êtes société à mission et vous vous interrogez sur différents aspects sur le comité de mission, la feuille de route, l’articulation avec l’activité, la refonte de certains objectifs, la préparation de l’audit, le choix de l’OTI, la structure du rapport de mission, l’engagement des équipes, l’intérêt d’avoir un label RSE en plus etc.
Je prendrai le temps d’un épisode de 15-20 minutes pour répondre à vos enjeux du moment. L’idée est de vous apporter des éclairages et d’en faire profiter à d’autres qui ont les mêmes questions. Evidemment, on anonymisera votre entreprise.
C’est une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques temps, mais l’élément déclencheur a été un commentaire dans l’enquête m’encourageant dans ce sens. L’inspiration est très clairement Pauline Laigneau sur son podcast pour celles et ceux qui connaissent.
Si vous souhaitez qu’on passe un temps ensemble, contactez-moi !
Parlez-nous de vous :
J’ai envie de vous associer davantage à la newsletter. J’ai déjà essayé par le passé avec des fortunes diverses, mais je continue de chercher la bonne formule. Je vais vous proposer de partager des actus qui peuvent intéresser d’autres abonnés :
La sortie de votre rapport de mission : vu le travail que cela représente et si vous le publiez, c’est aussi pour aider vos pairs, car vous êtes aussi passés par la case “je vais aller voir ce que font les autres pour m’inspirer”. Soyez dans une logique de communauté !
La publication d’un livre, d’un rapport, d’une étude : beaucoup d’abonnés sont à la recherche de nouvelles idées, de données, de cas d’études. Votre travail trouvera écho auprès d’eux.
L’organisation d’un événement, d’un salon, d’un festival : tous les abonnés de cette newsletter partagent de nombreux intérêts autour de la responsabilité d’entreprise, recherchent des échanges, des retours d’expérience. Vos événements les intéresseront.
Comment faire ? Rien de plus simple. Envoyez-moi un rapide descriptif par email avec un lien. Je précise que cette démarche est gratuite pour l’instant. Donc profitez-en !
Sur la forme :
Un sommaire moins énigmatique :
Désormais, les titres du sommaire ressembleront davantage à des bandeaux pour être plus explicite.
Une navigation plus ciblée :
C’est une demande récurrente, mais diablement complexe, car je ne peux mettre d’ancre sur les emails que vous recevez. Néanmoins, je vais essayer de contourner ce problème. Au niveau du sommaire, j’ajouterai des hyperliens qui renverront à l’endroit précis dans la newsletter, mais le clic vous dirigera directement sur le site—je ne peux pas faire autrement. Ce ne sera pas parfait et vos retours sur l’ergonomie seront essentiels.
Voilà déjà à ce stade ! La suite lors d’un prochain épisode…
Quelqu’un a eu la bonne idée de vous transférer cette missive ? Déjà merci à cette personne ! Inscrivez-vous pour rejoindre les 1800 abonnés à la newsletter ! Vous recevrez tous les décryptages, les podcasts et les missives hebdomadaires, ainsi qu’une invitation à un événement d’onboarding sur la société à mission pour les nouveaux membres.
🩼 Birdeo veut aider les cadres en recherche de sens
Le cabinet de recrutement Birdeo, spécialisé dans les métiers du développement durable, a lancé une nouvelle offre “YourFuture4Good” destinée aux cadres qui veulent mettre plus de sens dans leur carrière.
Il arrive de plus en plus fréquemment qu’à un moment dans sa carrière, on se demande : “est-ce que je trouve du sens dans mes tâches du quotidien ?” Quand la réponse est quasi systématiquement non, alors, on s’interroge sur la suite…
Le programme de Birdeo vise à accompagner des cadres qui veulent intégrer davantage les enjeux RSE dans leur métier, ainsi que ceux qui souhaitent évoluer vers de nouveaux métiers liés au développement durable.
Mon avis : c’est une tendance de fond. Je constate que ces interrogations profondes touchent de plus en plus de personnes à partir d’un certain point dans sa carrière. Mais cette bifurcation est très difficile. On ne se réinvente pas d’un coup ; un accompagnement peut s’avérer assez essentiel. Un peu plus tôt dans sa carrière, on peut aussi se tourner vers le programme OnPurpose.
😯 Never say never…
Erratum : mon esprit semble avoir été pris d’une confusion profonde ! J’ai confondu Nutriset, qui n’est toujours pas société à mission, et Nutrisens. Je n’ai pas modifié le texte, mais vous avez compris le principe : quand il y a écrit Nutrisens, je pensais à Nutriset. Cela rend un peu caduc le reste de l’information, mais pas le fait que l’on peut changer d’avis…
Pour qui suit la société à mission de longue date, on sait que les deux entreprises pilotes sur la société à mission à l’époque où le concept universitaire s’appelait encore la société à objet social étendu étaient Camif et Nutrisens. L’une a fait le choix d’aller à fond sur la société à mission, et l’autre a préféré passer son chemin.
C’est donc avec une certaine surprise (sur la démarche, pas sur l’engagement) que j’ai appris que Nutrisens venait de franchir le pas.
Ce n’est pas la première entreprise qui revisite l’intérêt de passer société à mission—j’en accompagne une en ce moment qui avait décidé de ne pas se lancer au départ et chemin faisant en voit plus l’intérêt. Les retours d’expérience, le fait de voir des concurrents se lancer, l’arrivée de nouveaux dirigeants, un nouveau contexte interne ou un contexte économique plus stable sont autant de raisons de se réinterroger.
C’est un signal positif quand des entreprises plutôt hésitantes changent d’avis, tant qu’elles ne le font pour des raisons purement utilitaristes...
🧠 Un peu de jus de crâne
Dans une tribune pour Sustainable Brands, Coro Strandberg partage sa conviction que les collaborations sectorielles sont clés pour transformer une filière. Dans sa tribune, elle met en lumière deux guides pour les associations professionnelles qui souhaiteraient jouer un rôle en matière de RSE auprès de leurs membres.
Body Shop est au bord du précipice. Pioneer’s Post revient sur la chute de la marque. Depuis, on a appris la fermeture de nombreux magasins outre-Manche, ainsi que la mise en liquidation judiciaire de plusieurs de ses filiales européennes. Le sort des magasins français est encore incertain selon LSA.
Vous savez que je suis inquiet de la bataille des Républicains contre l’ESG aux Etats-Unis. De plus en plus d’acteurs financiers reviennent sur leurs engagements et selon une analyse du New York Times, la tendance s’accélère.
Dans une tribune à Challenges, Errol Cohen plaide pour le développement de la société à mission dans l’agriculture, notamment les acheteurs, transformateurs et distributeurs.
🙋 Vers une société à mission européenne ?
En Europe, il existe peu de cadres légaux similaires à la société à mission. L’Italie avait devancé la France de quelques années et l’Espagne a suivi il y a peu. La Belgique et la Suède y réfléchissent. Les efforts s’organisent pour faire porter cette voix au niveau européen.
Une coalition d’associations d’entrepreneurs s’est récemment alliée à Bruxelles pour créer Business for a Better Tomorrow (j’en parlais ici). Le sujet d’un cadre juridique européen pour les entreprises responsables devraient être au cœur de leurs propositions.
Parallèlement, d’autres initiatives avancent, notamment autour de la Communauté des entreprises à mission et AssoBenefit (son homologue italien). En partenariat avec des entrepreneurs belges, ils ont publié une tribune pour La Libre dans laquelle ils plaident pour un statut de société à mission au niveau européen.
Ce cadre reprendrait les éléments de la société à mission “à la française” avec un ajout concernant l’extension du concept de responsabilité fiduciaire et de protection des administrateurs, qui doivent être garants non seulement des bons résultats économiques de l'entreprise mais aussi du respect de son objectif de contribution positive pour la société.
Mon avis : cette démarche est utile. On sait qu’aujourd’hui, un des freins au développement de ces cadres juridiques est qu’ils sont perçus comme trop nationaux pour des entreprises présentes à l’international. Cela mettra certainement du temps pour aboutir à un consensus, mais le moment est bienvenu avec les élections européennes qui approchent, qui conduiront à un nouveau Parlement européen et un renouvellement de la direction de la Commission européenne.
👍 Quelques conseils pour faire vivre une démarche RSE dans le temps
Lancer une démarche RSE, c’est une chose ; engager les équipes et la faire vivre dans le temps est une autre histoire. Nombre d’entreprises échouent à ce stade. La chaire Impact positif d’Audencia a cherché à comprendre les leviers à mobiliser pour embarquer en interne et dans la durée.
En s’appuyant sur une enquête, elle formule quatre recommandations :
Communiquer de manière transparente et régulière
Intégrer les collaborateurs dès le départ
Donner des moyens : accorder du temps et sensibiliser les collaborateurs aux enjeux sociaux et environnementaux
Valoriser les actions des collaborateurs
Les autrices soulignent deux autres éléments : le rôle essentiel du management intermédiaire et l’implication continue du top management.
Mon avis : Je partage la pertinence de ces recommandations. La question du temps est un point critique. C’est la crainte première de collaborateurs (je l’ai encore vu dans un atelier que j’animais hier dans une entreprise) : tout ça, c’est très bien, mais je n’ai pas le temps. C’est un point essentiel à aborder : si la démarche est stratégique et prioritaire, la direction et les managers doivent laisser du temps, ce qui implique un aménagement d’emploi du temps, voire une révision des objectifs pour certaines personnes.
Dans l’étude, un autre point ressort pas mal. Il s’agit d’intégrer la RSE dans l’activité au quotidien. Cela me paraît assez fondamental, les recommandations faites risquent sinon de se limiter à de la RSE périphérique, qui impacte peu les organisations.
Et pourquoi ne pas partager ce post ou une des infos sur LinkedIn ou un autre réseau ? Cela permettrait de faire découvrir la newsletter à de nouveaux lecteurs et me donnerait un sacré coup de main ! Merci beaucoup !
C’est terminé pour aujourd’hui. Si cette missive vous a plu, je vous invite à appuyer sur le ❤️. Cela m’encourage !
Vous pouvez également partager le contenu sur les réseaux sociaux ou auprès de collègues. Vous êtes mes meilleurs ambassadeurs !
Vous voulez que l’on travaille ensemble ?
Si vous souhaitez bénéficier d’un accompagnement pour devenir société à mission, pour challenger votre raison d’être et vos objectifs, ou pour bien piloter le déploiement opérationnel de votre mission, vous pouvez me contacter par réponse à cet email si vous avez directement reçu cette missive, sinon par email si vous lisez depuis votre navigateur. Plus d’infos sur les différents parcours sur mon site.
A mercredi,
Vivien.
Merci pour ces informations toujours intéressantes ;-)